Notre carrosse

Celui qui veut voyager avec bonheur doit voyager léger.

Antoine de Saint-Exupéry

Une fois les destinations fixées, les modes possibles de déplacement sont légion.

  • A pied, c’est sympa, mais porter le foutoir des 5 nains ne nous enchantait guère. Idée non retenue.
  • A vélo : surement peu émetteur de gaz à effet de serre, Gretta nous en serait reconnaissante. Mais pas très réaliste avec la marmaille. Idée non retenue.
  • A cheval, âne, ou, pour utiliser les spécificités locales, le lama : Bien adapté pour un voyage de 10-15 jours. Mais pour un an, on n’est pas dans le même délire. Idée non retenue (même s’il n’est pas exclu d’en faire un peu).
  • Pour les autres moyens (avion / hélicoptère / Montgolfière), on en revient toujours à un problème d’argent. Pour le voyage à dos de Licorne, nous n’en avons malheureusement pas trouvé sur le chemin…

Bref, naturellement, nous nous retournons donc vers le moyen de base : la voiture. Comme nous souhaitons partir loin, longtemps et en famille, quelques réserves s’imposent d’elle-même :

  • Ne pas être limité par la voiture dans les routes que nous prendrons : un 4×4 s’impose ;
  • Ne pas voyager en mode départ en vacances avec le coffre de la 405 qui déborde et les genoux au niveau du menton à cause des bagages (c’est bon, vous avez l’image ?) : une remorque s’impose ;
  • Ne pas dormir par terre durant un an : les tentes de toit s’imposent.

Si un vieux combi VW a assurément la classe et que nous rêvons de voyager en mode « Out of Africa » avec de la porcelaine tous les soirs sur un fond de Mozart, cette fois-ci, c’est la réalité qui s’impose. Nous gardons le voyage romantique pour une autre occasion (il sera toujours possible de ramasser des fleurs sur le trajet).

Ce qu’il nous faut : du rustique, du solide, du réparable au fin fond de nulle part sans avoir besoin de la valise à diagnostic sans laquelle rien n’est possible, et surtout (ce qui est peut être la première caractéristique), qui résiste aux enfants et avec de la place.

Autant le choix de la remorque est assez facile : il n’y a pas d’occasions (ou très peu) et les constructeurs homologués en France se comptent sur le pouce de la main gauche (ou droite, ou tout autre doigt, indépendamment du choix de la main)… Par contre, pour trouver un Defender d’occasion, en bon état et qui ne soit pas totalement surcôté (ou un déchet également surcôté), ce n’est pas la même salade. Après moultes recherches, c’est donc au volant d’un valeureux Defender 110 TD5 de 2002 que nous tracterons une remorque Explorer de Jack Bushman.

Ainsi équipés, nous pourrons circuler librement, du canal de Beagle à la Colombie en passant par les plateaux boliviens.